Le Pere Fouettard Hans Trapp, Ruprecht, Houseker, Krampus sont tous des personnages sombres qui accompagnent St Nicolas durant la période de l’avant. S’ils ont le même rôle et à peu près le même aspect, ils sévissent chacun sur des territoires différents. Le Père Fouettard est originaire de Lorraine, Hans Trapp d’Alsace, Ruprecht du contrefort des alpes allemandes. Quand à Houseker il viendrait du Luxembourg et Pelzbock de Rhénanie et Silésie.
Ils ont comme caractéristiques communes d’être des personnages méchants et peu ragoutants faisant peur aux enfants. On les reconnait vite avec leur grand manteau brun ou noir, avec parfois des peaux de bête, Ils ont une barbe noire, des cheveux hirsutes et la tête couverte d’une capuche. Celle-ci ne laisse apparaître que leur regard méchant. Et selon, ils ont à la main, un martinet, un fouet de branchages ou un sac de cendres. Ils ont parfois des chaînes, des grelots ou des cloches qui annoncent leur arrivée. Et la hotte ou le grand sac de jute est destinée à enfermer les enfants pas sages.
Contrairement à St Nicolas qui distribue des sucreries, eux sont plutôt dans les coups de trique et les cadeaux peu ragoûtants : charbon, betteraves, pommes de terre et oignons…
Dans les légendes du nord-est de la France, le Père Fouettard est une figure redouté des enfants.
Mais qui sont-ils vraiment ?
Le Pere Fouettard
L’origine du Père Fouettard est Lorraine. Cela commence en 1552, alors que les troupes de l’empereur Charles Quint assiégeaient Metz.
Pour renforcer la détermination de leurs concitoyens, la corporation des tanneurs de la ville créa un mannequin à l’image du souverain, auquel ils ajoutèrent un fouet et donnèrent le nom de Père Fouettard. Exposé dans les rues, le sinistre Père Fouettard, armé de son martinet, se lance à la poursuite des jeunes gens pour leur « tanner les fesses ».
Ridiculisé de la sorte, l’empereur devint, sans le savoir, l’inspiration d’une légende destinée à perdurer.
En effet, un an après la fin du siège, les habitants de Metz font à nouveau défiler ce personnage dans les rues, coïncidant avec la célébration de Saint-Nicolas.
Hans Trapp
L’histoire de Hans Trapp trouve ses origines au XVe siècle, dans le château de Berwartstein, situé dans le Palatinat. Cette région fait alors partie du Saint-Empire romain germanique. , à qui le château est donné par le prince électeur donne le château à Hans von Trotha en 1480. Celui ci entre en conflit avec l’abbé de Wissembourg, l’ancien propriétaire. Pour se venger, Hans von Trotha construit un barrage sur la rivière Lauter, inondant les terres de l’abbaye. Il détruit ensuite le barrage, causant des dégâts dans la ville de Wissembourg.
Progressivement, l’histoire de Hans von Trotha se transforme en légende. Il devient le terrifiant Hans Trapp, un personnage mythique utilisé pour effrayer les enfants. On raconte qu’il aurait vendu son âme au diable et mangeait des enfants. Selon la tradition, Hans Trapp apparaît lors d’une procession à Wissembourg avant Noël, interrogeant les enfants sur leur comportement, avant d’être vaincu par le Christkindel.
Malgré une excommunication par le pape Alexandre VI, Hans von Trotha reste impassible. Son excommunication n’est levée que deux ans après sa mort en 1503. Sa légende persiste encore aujourd’hui, immortalisant son image de chevalier maudit et redouté.
Knecht Ruprecht
Le personnage de Ruprecht est principalement connu en Allemagne. Il est apparu au XVII ème siècle et on le dit ancien ouvrier agricole. Une légende dit qu’il serait aussi un enfant sauvage sauvé par St Nicolas. Habillé aussi de brun, il porte un grand sac de cendres. Il s’en sert pour taper les enfants pas sages. Il leur donne en cadeau du charbon, des bâtons et des pierres.
Le nom de ce personnage change suivant les régions. Dans certaines régions allemandes on lui donne le nom de Pelzbock. En Suisse, on le retrouve sous le nom de Schmutzli
Du côté des hautes alpes, c’est plus un assistant de St Nicolas. Il aide celui-ci à combattre Krampus accompagné d’autres personnages diaboliques…
Houseker
Au Luxembourg c’est Houseker qui accompagne St Nicolas appelé Kleeschen. Le 6 décembre est un jour férié pour les enfants de l’élémentaire.. Saint-Nicolas passe dans la nuit du 5 au 6 décembre. Il dépose les cadeaux dans les chaussons des enfants directement devant leurs portes.
Mais attention, Houseker passe aussi et il peut déposer des brindilles dans les chaussons, si le bilan de l’année n’est pas satisfaisant. Lui aussi porte un grand manteau noir ou brun avec une capuche qui assombrit son visage barbu.
Krampus
Dans les Alpes, en Bavière et en Autriche, il prend une allure foncièrement diabolique, celle de Krampus, une bête cornue aux pieds de bouc, à la langue fourchue et au corps couvert de poils noirs.
Quelque monstre sorti des vieux cultes païens, qui symbolise les forces du Mal venues équilibrer celles du Bien représentées par Saint-Nicolas
Zwarte Piet
Au Pays Bas depuis le XIX ème siècle, c’est le personnage de Zwarte Piet Pierre noir, un Maure venu d’Espagne, qui accompagne St Nicolas et qui lui sert de serviteur. Il est gai, jovial et distribue des bonbons, mais pour les enfants pas sage, la menace est de les emmener en Espagne. Il est revêtu d’un habit XVII ème rutilant.
Mais la grande controverse actuelle est surtout qu’il est représenté avec un visage tout noir et des cheveux crépus. Il rappelle trop le passé esclavagiste des Pays Bas et peu à peu son visage s’éclaircit passant du noir profond au visage avec quelques traces de suie.
